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12/01/2005

Bulletin International de Développement Local Durable 

Bulletin d'information #24
1 Décembre 2005



Sommaire

Message de l'équipe éditoriale


S-DEV Geneva
Rencontre internationale à Genève sur le thème du développement durable et les milieux urbains

Colloque international PEKEA
Rennes (France) : 5-6 novembre 2005


Message de l?équipe éditoriale

Martine Théveniaut, membre de l.équipe éditoriale, a participé à la rencontre internationale S-DEV à Genève en octobre dernier. Si le thème de la conférence est centré sur le développement durable et les milieux urbains, il est intéressant de constater qu'en ville comme ailleurs, l'innovation vient de la base et qu'elle résulte de l'émergence de deux nouveaux acteurs sociaux : la société civile et les autorités locales. Elles sont venues ensemble présenter les résultats de leurs coopérations dans 25 grandes villes du monde : à Bogota, Dar es Salaam, Vancouver ou Nouakchott.

Martine a également participé au colloque PEKEA les 5-6 novembre dernier à Rennes en France. En delà des thèmes quelques peu différents, il est intéressant d'y voir des convergences vers un monde plus juste et solidaire, avec une vision de développement durable.

Considérant la période de fin d'année, comme par le passé, nous ne publierons pas de numéro le 1er janvier. Ainsi, le Bulletin numéro 25 sera publié le 1er février. Nous publierons alors un reportage sur la conférence de Dakar.

Nous en profitons pour vous souhaiter une bonne fin d'année et nous nous souhaitons mutuellement une année 2006 plus juste et solidaire.

Équipe éditoriale
Francisco Botelho
Yvon Poirier
Martine Théveniaut





«S-DEV Geneva » 11-13 octobre, 2005

Une conférence internationale, une exposition et des débats pour initier une plate-forme internationale de développement durable axée sur les milieux urbains.

« S-DEV Geneva » (abréviation de Sustainable Development) est organisé sous l'égide du Conseil d'Etat de la République et canton de Genève. La DDC (Direction fédérale du Développement et de la Coopération) et la ville de Genève participent au projet. L'événement a bénéficié du soutien d'institutions internationales (ONU-Habitat, PNUD, PNUE) de la CCI (Chambre de Commerce internationale, de la CGLU (Cités et Gouvernements Unis), du WBCSD (World Business Council on Sustainable Development), de WWF international et du patronage de l'Office des NU à Genève. S-DEV à réunit 1200 inscrits dont la moitié en provenance de 90 pays des 5 continents.

En 1950, un tiers de la population mondiale vit en ville. D'ici à 2050, ce sera les deux tiers, soit 6 milliards de personnes, avec des conséquences majeures en termes de santé, eau, assainissement, alimentation, déchets, transports, énergie, intégration et logement. La croissance des bidonvilles (en anglais « slums ») est encore plus rapide que la croissance urbaine et affecte principalement les pays du Sud. Ainsi la question se trouve-t-elle au c?ur de la lutte contre la pauvreté ?

L'objectif est de contribuer à la diffusion de solutions novatrices et concrètes, aptes à répondre à ces problématiques. Le Conseil d'Etat prend cette initiative, se sentant « légitime pour créer une plate-forme internationale de développement durable axée sur les milieux urbains, car c'est là qu'en 1987, la Commission Bruntland a officialisé la définition du DD. A ce jour, 45 OIG (Organisations intergouvernementales), 21 ONG et 16 institutions académiques sont actives dans ce domaine ».

« S-DEV » se propose de mettre les acquis des dernières années, tout particulièrement dû à la persévérance d'une femme, Françoise Lieberherr, saluée par l'assistance, au service d'une démarche de mobilisation pour « encourager les idées neuves qui émergent partout et promouvoir un lieu pour les faire connaître ». La démarche s'adresse prioritairement aux maires et représentants des gouvernements locaux présents à Genève qui sont invités à signer le texte d?une déclaration. Celle-ci met l'accent sur la volonté de rassembler pour dialoguer des maires, responsables de services publics, ONG, associations de quartier, organisations internationales, entrepreneurs, professionnels, experts, chercheurs.
Elle se fonde sur des constats : « l'avenir de la planète se joue dans les villes où s'expriment les problèmes urgents et se cherchent des solutions audacieuses ». Elle s'appuie sur les villes qui « démontrent qu'elles sont, non seulement des moteurs économiques, mais aussi des laboratoires d?expérimentation démocratique, d'innovation sociale et de prospective écologique (?), annonçant ainsi un autre futur en s'affranchissant des routines, dépassant les contraintes institutionnelles, s?engageant dans des projets responsables ».
La déclaration met l'accent sur des ingrédients de processus et de comportements : « le témoignage d'idées et d?initiatives réalisables », la prise de parole de « ceux qui passent du discours à l'acte pour un avenir viable », l'échange autour d'« expériences sur des solutions concrètes », « l'apprentissage les uns des autres », « se donner le courage d'expérimenter des innovations », la construction des partenariats entre acteurs multiples, « la prise de responsabilité de chaque citoyenne et citoyen ».

Conclusions de la conférence par David Satterswaite, professeur d'économie à l'Université de Londres :
- Il a peu été question de macro-économie, car il s'agit de réussir « un changement dont le local est la clé ».
- Il s'agit de questions urbaines, or « elles font peur aux instances internationales car elles concentrent tous les risques et décideront de leur capacité à réduire ou non la misère et à agir sur le climat ».
- Ce sont « les pragmaticiens », et pas les théoriciens, qui ont la parole. Ils s'expriment à partir de leur implication. C?est une avancée majeure pour sortir de l'exemplarité restant à la marge et du pessimisme catastrophiste.
- Les leçons qu'il en retire sont que :
o l'innovation vient de la base
o elle résulte de l'émergence de deux nouveaux acteurs sociaux : la société civile et les autorités locales, qui sont venus ensemble présenter leurs coopérations et leurs résultats
o les nouvelles technologies ne sont pas une panacée (les hommes restent plus crédules que les femmes)
o les élus de l'avenir seront des « intermédiaires » pour permettre à l'opinion de s'organiser
o les experts ne voient pas le terrain d'assez près, ils leur manquent la parole organisée des citoyens
o un état de droit, quand il existe, ouvre des possibilités avec des cadres de référence
o l'existence, la pugnacité de militants de base, et leur capacité à durer sont des conditions sine qua non
o l'appui international est inadéquat pour l'innovation localement appliquée, car il finance des gouvernements nationaux. C'est plus facile, c'est bon pour leur réputation, mais ça renforce les structures plus que ça n'encourage les processus de changement.
o La définition du développement durable devrait intégrer la participation démocratique pour la responsabilisation des institutions internationales, y compris dans l'orientation des financements.

Martine Theveniaut



4ème Colloque international et Assemblée générale de PEKEA (Political and Ethical Knowledge on Economic Activities) , 4 -6 novembre 2005 à Rennes (Région Bretagne-France) sur le thème « Démocratie et Economie ».

PEKEA cherche à construire, collectivement et pas à pas, un programme de recherche radicalement nouveau en définissant les contours d?un nouveau paradigme. Cette ONG, basée à Rennes, va bientôt rejoindre la plate-forme internationale société civile à l'ONU. Le réseau compte plus de 900 adhérents, des chercheurs (principalement des économistes), mais surtout des individus représentants des personnes morales, associations, réseaux et bientôt des collectivités territoriales. Il cherche à multiplier les contributions actives, pour augmenter les chances que cet autre monde devienne réalité.

Son programme est abordé par « 4 blocs de connaissance », chacun l'objet de conférences internationales à Santiago du Chili, Bangkok, Rennes puis Dakar en 2006 : démocratie et économie, la valeur sociétale, le futur commun possible, et les comportements individuels et collectifs. Ils sont inter-reliés et ils sont tous traités par des recherches et des politiques spécifiques et concrètes, par exemple celles qui seront discutées dans les ateliers.

Le colloque de Rennes vise à réussir des avancées sur la manière de quitter le diktat de l'économie et de cheminer vers la démocratie. Comment définir le type de Société, de l'échelon local à l?échelon mondial dans lequel nous souhaitons vivre ensemble ?

L'Assemblée générale a acté la naissance d'un Club de collectivités territoriales parmi lesquelles Rennes se propose, pour le bénéfice mutuel d'échanges appliqués aux évolutions majeures (l'eau, la gouvernance urbaine par exemple) auxquels celles-ci vont devoir faire face. Elles ont besoin de réflexion et de propositions; elles peuvent aider à sécuriser le financement d'un réseau comme PEKEA dont l?avenir dépend aussi d'alliances constructives de ce type pour renforcer des positions qui demeurent encore trop peu visibles pour entraîner le changement des systèmes de référence dominants.

PEKEA appelle aussi à des contributions de recherche alternatives (pourquoi pas des manuels pour la formation initiale des étudiants ?), à des propositions générales et concrètes, à de nouvelles adhésions sur la base des valeurs qui sont décrites.

Voir le site : http:/www.pekea.org (site très bien fait en français, anglais et espagnol)

Martine Theveniaut



Nos Bulletins sont disponibles sur le WEB :

http://developpementlocal.blogspot.com/
www.apreis.org/

Remerciements
À Évéline Poirier du Canada pour la traduction en anglais
Á Anne Vaugelade de France pour la traduction en espagnol

Nous contacter (pour informations, nouveaux abonnements ou désabonnements)
Yvon Poirier ypoirier@videotron.ca

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