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7/01/2010

Bulletin International de Développement Local Durable
Bulletin d’information #70
1ier Juillet 2010

Sommaire

6ème Conférence européenne des villes durables
19 au 21 mai 2010 : à l’invitation de la Communauté urbaine de Dunkerque.

Sommet pancanadien de l’économie citoyenne 2010
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Ça importe!!

Annonce
ÉCOLE D’AUTOMNE SUR L’ÉCONOMIE SOCIALE ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL AU QUÉBEC



Message de l’équipe éditoriale


Dans ce numéro, nous vous présentons un article rédigé par Martine et Judith sur la rencontre Dunkerque 2010 tenue au mois de mai dernier. C’était à propos de la mise en place de mesures, aux niveaux européen et local de RIO + 10 et le développement durable.

L’autre texte, est un communiqué de presse diffusée par Éthel Côté, après le Sommet pancanadien de l’économie citoyenne 2010 tenu à Ottawa du 30 mai au 1er juin. Yvon était également un participant actif lors de cet évènement.

Nous avons le plaisir de vous annoncer un heureux évènement : Brunilda Rafael, traductrice de nos bulletins vers l’espagnol depuis 2006, a mis au monde une petite fille : Oumy.

Équipe éditoriale
Judith Hitchman
Yvon Poirier
Martine Theveniaut

6ème Conférence européenne des villes durables
19 au 21 mai 2010 : à l’invitation de la Communauté urbaine de Dunkerque.


Deux membres de notre équipe éditoriale participent à l’événement, Judith y était en tant qu’interprète, et Martine représentait officiellement notre Bulletin. Elles ont décidé de faire un compte-rendu à deux voix. L’impression générale est partagée : c’est une rencontre importante, riche en exemples concrets, porteuse d’espérance. Tous les hôtels sont pleins, l’accueil est généreux - voire luxueux en ces temps de vaches maigres. Toute la ville est associée avec toute la gentillesse de la culture du Nord de la France. L’organisation est impeccable. Au final, 1800 personnes ont participé : représentants de collectivités, beaucoup de villes et métropoles, entreprises, associations et réseaux d’ONG. Ils viennent de 55 pays du continent européen et au-delà (www.dunkerque2010.org).

Cette conférence européenne est organisée par ICLEI : le Conseil international pour les Initiatives Ecologiques Locales. Depuis 1990, ICLEI représente les gouvernements locaux dans les processus issus de « Rio », avec pour mission de lancer et servir un mouvement international de communes, qui grâce au cumul des actions locales, enregistrent des améliorations notables de la situation écologique mondiale et des conditions de développement durable. Il a été fondé en 1990 sous le parrainage du Programme des Nations Unies pour l'environnement, de l'Union internationale des villes et pouvoirs locaux et du « Center for Innovative Diplomacy » pour agir en qualité d’agence écologique internationale des gouvernements locaux. (www.iclei.org).

Les ateliers sont une mine de réalisations concrètes.
Atelier A9, La biodiversité, le rôle clé des Autorités Locales


Un grand plan à partir de la cabine d’interprétation...

Les questions de la biodiversité ne se limitent pas seulement à la campagne. D’un côté, l’agriculture urbaine est un fait grandissant, avec les jardins qui se mettent en place sur les toits des immeubles, les ruches et bien de nouveautés incorporées dans l’architecture. Le revers de la médaille sont les millions de tonnes d’herbicides encore utilisés par certaines autorités locales pour désherber, et qui, mis ensemble avec l’étalement des villes, menacent bien des variétés de fleurs et de faune... Cet atelier était un moment significatif dans ce qui s’est avéré être une conférence intéressante. Étant donné mon intérêt profond dans la nature et l’agriculture, j’étais plus qu’heureuse d’avoir été désignée pour travailler sur cet atelier en particulier.

Les Gouvernements Locaux ont récemment commencé à utiliser leurs mandats afin de protéger et augmenter la biodiversité non seulement dans les zones rurales, mais aussi dans les villes. Cette approche peut s’avérer très efficace, particulièrement quand elle se conjugue avec la capitation des citoyens et la co-responsabilité, comme cet atelier a clairement démontré. L’atelier fut organisé par ICLEI-Local Governments for Sustainability. Ce programme est mise en œuvre conjointement par ICLEI et UICN

Les questions discutées étaient nombreuses et variées. Cela passait de la préservation des chauves-souris pour combattre les moustiques à la protection des hiboux pour chasser les rongeurs et la protection d’une variété rare de fritillaire... L’importance d’éveiller la prise de conscience et d’impliquer les citoyens dans la participation active dans l’identification et le repérage des ressources existantes était au cœur des présentations. La prise de conscience implique souvent la remise en cause des présupposées culturelles concernant les attitudes concernant les “jardins entretenus et sans mauvaises herbes” et le (ré)apprentissage que les arbres, l’herbe, les fleurs sauvages et une approche plus naturelle à la taille et à la préservation des couloirs ‘verts’ désignés est une des clés à la création d’un environnement urbain plus équilibré. Apprendre que la nature contient toutes sortes de réactions en chaîne et que les Autorités Locales doivent assurer une coresponsabilité avec les citoyens en ci concerne la préservation est une idée bien innovante pour bien de personnes.

Cela m’a fait pensé à une employée municipale à Kobe, qui arrache l’herbe au pied d’un arbre dans une des rues centrales à l’aide d’un couteau... Combien de villes auraient encore préféré traiter en pulvérisant un désherbant sélectif?

L’atelier démontrait plusieurs choses très clairement: agir sur le local pour avoir un impact global, la capacitation des citoyens est un facteur clé, et le partage de la responsabilité mène à une gouvernance réussie. Il démontre aussi implicitement le besoin de raviver les savoirs ancestraux de la nature pour toute une génération qui a grandi sans ou avec peu de contact avec la nature.

www.iclei.irg/biodiversity
http//www.iucn.org


Relever le gant après les résultats plus que décevants de la conférence « globale » des Etats à Copenhague.

« Au lieu de nous freiner, ce doit être le socle de notre détermination au changement et à la mobilisation. Nous devons partager nos meilleures expériences, discuter des blocages, esquisser notre feuille de route, fédérer nos énergies, et envoyer un message très clair à nos gouvernements et aux institutions européennes », dit Michel Delebarre, Président de la commission COTER du Comité des régions européennes et député-maire de la ville en ouverture. « Les territoires consomment la majeure partie des productions de richesse, les cités concentrent la majorité des échanges, et lorsque le système tremble tous les maux s’y concentrent ». Mais, les collectivités, c’est environ 75 à 80 % des investissements publics en Europe et seulement 10% dans la dette publique en France !

Depuis dix ans, la campagne européenne des villes durables sensibilise et responsabilise les villes européennes en matière de développement durable. Lors de la première conférence, en 1994, la charte d'Aalborg a été adoptée. Les collectivités signataires s'engagent dans une stratégie de type agenda 21 local. En 2004, plus de 2300 collectivités sont signataires de cette charte dont 30 en France. L'objectif d’« Aalborg + 10 » veut faciliter et accélérer le passage à l'action par le partage des enseignements des 10 années écoulées. Ainsi, à cette occasion, un texte intitulé : « Les engagements d'Aalborg » est signé par 110 collectivités. Ils s'articulent autour de dix thèmes à prendre prioritairement en compte : la gouvernance, la gestion locale durable, les ressources naturelles communes, la consommation responsable et les choix de modes de vie, la planification urbaine et l'aménagement, l'amélioration de la mobilité et la diminution du trafic, l'action locale pour la santé, l'économie locale durable, l'équité et la justice sociale, du local au global. La valeur ajoutée des Engagements d’Aalborg est de constituer un outil pratique d’action et de réalisation locales et renforcer les efforts de durabilité par la prise de conscience de la nécessité d’agir de façon intégrée afin de répondre aux défis croissants de la durabilité. (www.localsustainability.eu).

D’autres outils de mutualisation ont été représentés : la charte de Leipzig sur la ville européenne durable, qui est le document des Etats membres, de mai 2007 ; et la Convention des Maires, signée par130 municipalités. Lancée en 2008, celle-ci incite les collectivités locales et les citoyens à dépasser les objectifs climatiques et énergétiques de l’Union européenne : réduire les émissions de CO2 de 20% d’ici 2020, grâce à une augmentation de 20% de l’efficacité énergétique et à une part de 20% d’énergie produite à partir de sources renouvelables. La convention compte aujourd'hui 1700 signataires. Une collectivité qui n’obtient pas les résultats auxquels elle s’est engagée peut être exclue. Joan Antoni Baron, maire de Mataro, président du Conseil provincial de Barcelone (Espagne) donne l’exemple de la sécheresse récente. Les habitants de Barcelone ont dû restreindre leur consommation, et ils ont continué par la suite.

La rencontre se conclut par une déclaration officielle
(http://www.iclei-europe.org/fileadmin/templates/iclei-europe/files/content/ICLEI_IS/Newsbits/ )


Conclusions : Comment concrétiser la place qu’occupe - de fait - la société civile dans l’organisation des solidarités territoriales pour un développement local durable ?

Dans les ateliers, à la tribune, dans les interventions en plénière, tout comme dans la déclaration finale, les habitants citoyens ont été sans cesse convoqués comme des alliés : les gouvernements locaux et régionaux se revendiquent d’être « le niveau de gouvernance le plus près du citoyen ». Cependant, ils sont presque totalement absents dans la prise de parole. Un atelier a été consacré à la gouvernance multi-niveaux, sans que les citoyens qui s’organisent soient présents dans le panel des intervenants.

Peu de choses ont été dites sur les difficultés de s’entendre des collectivités entre elles, qui trop souvent freinent, voire empêchent les convergences nécessaires si l’on veut obtenir des résultats positifs. La cohésion territoriale est introduite dans le Traité de Lisbonne voté en 2009. Elle constitue le 3ème pilier du projet de européen et cherche sa place dans la définition de la stratégie européenne. L’approche territoriale complète et dynamise le tandem économie/social qui prédominait jusqu’à maintenant. L’année 2010 est décisive car elle décide de l’orientation du budget de l’Europe pour dix ans. Le Comité des Régions européennes a adopté la gouvernance multi-niveaux comme principe d’action en 2010 pour contrebalancer les pouvoirs verticaux de la Commission européenne et des Etats membres. Mais, ce n’est pas gagné ! C’est ce qui donne toute son importance au succès de la 6ème rencontre de Dunkerque.

Les citoyens agissent déjà, et depuis longtemps à leur mesure, sans tout attendre des institutions, et ils font bien ! Ils sont bien souvent à l’origine des initiatives locales, ensuite reprises et démultipliées. Ils mobilisent les ressources des communautés locales, comme ce bulletin en témoigne depuis plusieurs années. Leur rôle est essentiel pour une gouvernance démocratique du changement de cap nécessaire … N’est-ce pas en partant de la base : les réalités des problèmes à résoudre, les ressources de l’environnement, les potentiels humains des territoires – que l’on peut espérer réussir ce changement de cap ? Il ne faudrait pas que la référence au citoyen dans le discours serve seulement à légitimer la place des gouvernements locaux et régionaux…

Le pas à franchir d’ici à la 7ème Conférence, ne serait-il pas de placer l’apprentissage des coopérations au cœur du projet pour des villes et des territoires durables ? Pour vivre de façon convergente et positive la transition de la posture d’élus « plus près » des citoyens à celles d’acteurs « co-responsables de leur avenir, telle est la perspective ouverte par ce rassemblement réussi, dans une crise systémique et humaine qui oblige chacun à sortir des réponses conventionnelles.


Judith Hitchman et Martine Theveniaut
www.iclei.irg/biodiversity
http://www.iucn.org/


Sommet pancanadien de l’économie citoyenne 2010
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Ça importe!!

Du 30 mai au 1er Juin 2010, le Sommet pancanadien de l’économie citoyenne 2010 a accueilli plus de 350 participants venus de 10 provinces et 2 territoires du Canada et de 5 continents au niveau international. Ce fut un événement entièrement bilingue; toutes les activités du Sommet avaient la traduction simultanée. Des représentants de tous les partis élus à la Chambre des communes, dont deux ministres du Cabinet, nous ont partagé des messages importants de soutien et leurs points de vue sur l'importance d'une économie citoyenne pour revitaliser les régions rurales et urbaines du Canada. Une déclaration commune proposée par les organisateurs du Sommet et débattue par les participantes et participants a été présentée et un grand nombre d'actions spécifiques ont été annoncées lors de la plénière de clôture. Toutes les principales organisations et réseaux qui ont organisé cet événement, et beaucoup d'autres, ont confirmé leur engagement à continuer de travailler ensemble et de renforcer la dynamique d'un processus qui mobilisera encore plus de partenaires.

« Le Sommet national a été une étape modeste mais importante. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres et ensemble dans notre secteur. Tout aussi important, nous devons être certains de s'allier avec les autres groupes qui travaillent pour assurer une transition saine et décente vers une autre forme d’économie. Les syndicats, le mouvement écologiste, et le nombre croissant de coopératives financières progressives et d’investisseurs dans les triples rendements sont parmi ceux avec qui nous devons nous allier sur une base beaucoup plus stratégique. C'est un long chemin et nous devons voyager ensemble. Qui sait? Le voyage pourrait être plus court que je pense. Le ferment du changement se retrouve de plus en plus partout. La convergence a lieu. Les gens entreprennent une action systématique et positive. Nous devons nous inspirer les uns les autres, faire le travail de base pour retisser notre vie économique, et célébrer le processus. Ça importe !!!! » Michael Lewis, Directeur général du Centre canadien pour le renouveau communautaire.

« Le débat autour des grands enjeux mondiaux, les relations, la collaboration et l'engagement des principaux réseaux et organisations nationales afin de continuer de travailler sur des politiques publiques innovantes et structurantes, et enfin la reconnaissance des femmes et de leur contribution à cette économie citoyenne sont tous des éléments essentiels pour la suite. Comme première étape, nous avons un projet de déclaration dévoilant cette voix collective qui prend forme et de nombreuses recommandations mobilisant nos efforts. La globalisation de la solidarité prend aussi tout son sens même au Canada. » Ethel Côté, développement d’entreprise sociale, CCRC.

Ethel Côté, développement d’entreprise sociale, CCRC.
Pour informations (EN-FR)
http://www.ccednet-rcdec.ca

Annonce

École d’automne sur l'économie sociale et le développement économique au Québec
Université Concordia, Montréal, Canada 25-29, octobre 2010. Organisé par ART-Universitas du Programme des nations unis pour le développement et l’Institut Karl Polanyi.

L’inscription est déjà ouverte aux praticiens, décideurs et chercheurs de l’Afrique du Nord et de l’Ouest, et l’Amérique Latine. Les intéressés doivent faire parvenir leur curriculum vitae à Ana Gomez au secrétariat au plus tard le 15 Juillet 2010 à l’adresse polanyi@alcor.concordia.ca



Nos Bulletins sont disponibles sur le WEB :
http://developpementlocal.blogspot.com/
www.apreis.org/

Remerciements à nos traducteurs :
Judith Hitchman (France) pour l’anglais
Paula Garuz Rafael (Irlande) pour l’espagnol
Michel Colin (Brésil) pour le portugais

Nous contacter (pour informations, nouveaux abonnements ou désabonnements)
Yvon Poirier ypoirier@videotron.ca

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