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3/10/2007

Bulletin d'information #36
1 Mars 2007

Sommaire

Message de l'équipe éditoriale

Le Rapport Planète Vivante 2006
« Les nouvelles ne sont pas bonnes ».

Annonces
Premier forum social US
Forum asiatique pour l?économie solidaire

Message de l'équipe éditoriale


L'état de notre biosphère, la planète terre, s'avère fort préoccupant. Le résumé du rapport 2006 de la WWF, une des principales organisations écologistes mondiales, en témoigne. Ainsi, cette situation affecte la vie des populations partout sur la planète. L'ensemble des communautés locales en subi les effets, directement ou indirectement. Le rapport Stern sur l'effet économique du réchauffement global, publié par le gouvernement britannique, est venu confirmer que le réchauffement est réel, et maintenant scientifiquement prouvé (la certitude est passé de 70 à 90%).

La constitution de la vie sur terre, montre que les espèces animales et végétales peuvent disparaître, quand elles prolifèrent à l'excès dans un territoire trop restreint. Ainsi, l'espèce humaine n'est-elle une ressource qu'à la condition de faire un usage mesuré des ressources naturelles, contenu dans les limites du possible. Ce n'est pas acquis une fois pour toutes. Nous en prenons conscience dans le contexte d'une démographie en forte croissance et d'une nouvelle ère marquée par la perception de la finitude. La territorialité de l'humanité est cernée dans des contours. Le défi actuel c'est de trouver les formes de la « gouvernabilité des territoires » et de rendre possible la coexistence d?une humanité en grand nombre, dans un univers fini de ressources.

Nous sommes entrés dans une nouvelle époque historique : celle de l'alterlocalisation. Les membres de notre équipe, nos lecteurs, et de plus en plus de gens, sont persuadés qu'ils sont les acteurs sociaux de demain. Pourquoi ? Parce qu'ils cherchent, concrètement, inlassablement
· comment inscrire dans leurs territoires de vie des réponses concrètes aux questions globales,
· comment combiner le pouvoir d'action collectif d'une société civile qui s'organise avec le pouvoir de gestion territoriale qu?exercent les autorités locales, « traditionnelles » ou « modernes » selon les pays.
À la mesure des problèmes, les résultats sont modestes, mais ils sont significatifs de nouvelles approches qui partent de la vie quotidienne des gens. Ils montrent la voie.


Équipe éditoriale
Francisco Botelho
Yvon Poirier
Martine Théveniaut

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Le Rapport Planète Vivante 2006
« Les nouvelles ne sont pas bonnes ».


Initié en 1998, ces rapports de la World Wildlife Fund (WWF) sont destinés à mieux faire connaître la situation du monde naturel et l'impact des activités humaines. Le Rapport Planète Vivante 2006 confirme que nous utilisons les ressources de la planète plus vite qu'elles ne peuvent se renouveler.

L'accélération de la surexploitation des ressources de la Terre
L'Empreinte Ecologique de l'humanité a plus que triplé depuis 1961. Elle excède d'environ 25% la capacité du monde à se régénérer. L'Indice Planète Vivante, montre une perte rapide et continuelle de biodiversité. Les populations de vertébrés ont décliné de presque un tiers depuis 1970. Le message de ces deux indices est clair et urgent : nous avons excédé la capacité de la Terre à soutenir nos styles de vie pendant les 20 dernières années et nous devons arrêter. Nous devons équilibrer notre consommation et la capacité de la nature à se régénérer et à absorber nos déchets sous peine de dommages irréversibles.

On est loin du respect d'un objectif de développement durable !
En comparant l'Empreinte Ecologique à l'Indice de Développement des Nations Unies, le rapport montre que ce développement « élevé » est bien loin de l'objectif déclaré du développement durable. Des pays améliorent le bien-être de leur population en contournant l'objectif de durabilité et entrent dans la « surexploitation », utilisant plus de ressources que ce que la planète ne peut soutenir. Il est inévitable que ce chemin limite les capacités des pays pauvres à se développer et des pays riches à maintenir leur prospérité. Il est temps de faire certains choix vitaux. Mettre en oeuvre des changements qui améliorent le niveau de vie tout en réduisant notre impact sur la nature ne sera pas facile. Mais nous devons reconnaître que ce sont les choix d'aujourd'hui qui conditionneront nos opportunités futures pendant longtemps.

La bonne nouvelle est que le changement de cap reste possible, mais il faut le vouloir !
Des technologies existent déjà pour alléger notre empreinte, pour réduire significativement les émissions de dioxyde de carbone qui contribuent au réchauffement climatique. Des compagnies de premier plan, des gouvernements luttent pour enrayer la perte de biodiversité en protégeant des habitats vitaux sur une échelle sans précédent. Mais nous devons faire plus. Le message du Rapport Planète Vivante 2006 est que nous vivons au-dessus de nos moyens et que ce sont les choix que chacun de nous fera aujourd'hui qui détermineront les possibilités des générations qui nous suivront.

Le prix de la dette écologique
A la différence d'un capital financier, dont un type peut facilement être échangé contre un autre de valeur monétaire identique, les biens écologiques ne sont pas directement interchangeables. La dette écologique mesure le risque que les ressources et services écologiques ne soient plus disponibles pour répondre aux demandes de l'humanité dans le futur. L'utilisation excessive d'une ressource écologique, telle les pêcheries, ne pourra pas être compensée par n'importe quelle autre ressource, les forêts par exemple. Le scénario « Business as Usual » évalue les conséquences de cette surexploitation continue en faisant la somme de tous les déficits annuels. En 2050 la dette accumulée correspondra à 34 années de productivité biologique de la planète entière. En outre, la surexploitation continuerait au-delà de 2050 et la dette continuerait à s'accumuler.

Sans évaluation, pas de gestion efficace.
Sans comptabilité financière, les compagnies travailleraient à l'aveuglette, risquant la faillite. De même, sans comptabilité des ressources, les déficits écologiques et la surexploitation passeront inaperçus et persisteront. Cependant, lorsque les effets de la surexploitation seront visibles, il sera sans doute trop tard pour changer le cours des choses et éviter la faillite écologique. L'effondrement des pêches sur la côte Est du Canada ou les effets sévères de la déforestation en Haïti en sont deux exemples malheureux.

Se concentrer d'abord sur les « choses lentes ».
Dans le cadre d'une transition vers un monde durable, il est essentiel de prendre en compte les délais de mise en oeuvre. Les efforts pour enrayer une montée en flèche de la surexploitation et éviter l'effondrement des écosystèmes doivent prendre en compte ces longs temps de réponse des populations humaines et de l'infrastructure. Ce sont les personnes et les infrastructures, nées ou construites aujourd'hui, qui détermineront la consommation de ressources pour la plus grande partie de ce siècle.

Rapport réalisé par le WWF, organisation indépendante pour la conservation de la nature qui compte près de 5 millions d'adhérents et un réseau mondial actif dans plus de 100 pays (http://www.panda.org/) avec la Société Zoologique de Londres (Zoological Society of London-ZSL), organisation internationale d'éducation et de protection de la nature (www.zoo.cam.ac.uk/ioz) et le Global Footprint Network (GFN) qui propose l'empreinte écologique comme outil de mesure de la durabilité afin de promouvoir une économie durable (http://www.footprintnetwork.org/).

Résumé établi par Martine Theveniaut

ANNONCES

Premier Forum Social US
Un autre USA est possible

Le premier Forum Social des États-Unis aura lieu du 27 juin au 1er juillet 2007, dans la ville d'Atlanta en Géorgie. Des milliers de progressistes et altermondialistes se réunirons dans cette ville qui a donné naissance au mouvement de libération des afro-américains. Comme les autres forums sociaux dans le monde, un appel de propositions est en cours pour les ateliers. La question de la guerre sera importante.

Pour sa part, le Réseau nord-américain d'économie sociale (NANSE) prévoit y organiser des ateliers. Ainsi, deux organisations du Canada, le Groupe d'économie solidaire du Québec (GESQ) et le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC), qui sont impliquées dans le Réseau intercontinental de promotion de l?économie sociale et solidaire (RIPESS), prévoient y participer.

http://www.ussf2007.org/ (EN et ES)

Annonce rédigée par Yvon Poirier


Forum asiatique pour l'économie solidaire
Une première rencontre

Du 17 au 20 octobre 2007, à Manille aux Philippines, une première rencontre aura lieu avec pour thème «Une interface pour des investisseurs socialement responsable et des entreprises socialement responsables.

Tel que l'indique le programme préliminaire (voir le site web), des interventions en provenance de plusieurs pays asiatiques, dont la Chine, sont prévus.

La rencontre est parrainée par CSR SME Asie (Responsabilité sociale des entreprises et PME Asie) et la Fondation pour le Progrès de l'Homme (FPH).

Le responsable de l'évènement est Ben Quinones. L'auteur de la présente annonce l' rencontré au FSM 2005 et la rencontre de Dakar 2005.

http://www.asianforum2007.net/

Annonce rédigée par Yvon Poirier



Nos Bulletins sont disponibles sur le WEB :


http://developpementlocal.blogspot.com/
http://www.apreis.org//

Remerciements à nos traducteurs :
Évéline Poirier (Canada) pour l?anglais, Paul M. Makédonski (Pérou) et Brunilda Rafael (France) pour l?espagnol et Michel Colin (Brésil) pour le portugais

Nous contacter (pour informations, nouveaux abonnements ou désabonnements)
Yvon Poirier ypoirier@videotron.ca

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